Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ.
Romains 10.17
La foi naît de la lecture ou de l’écoute de la parole de Dieu, la Bible. Elle arrive et grandit par une connaissance pleine et entière de sa volonté révélée à notre égard, par une conviction de sa vérité qui se fonde sur la promesse gratuite accomplie en son Fils, Jésus-Christ. Mais « avoir la foi » ne se résume pas à connaître seulement la volonté de Dieu : l’homme qui ne connaît que cela ne peut que fuir sa présence. En regardant sa vie, il ne peut qu’être envahi de terreur à cause des exigences, de la justice et de la sainteté de Dieu. Or, la foi véritable doit chercher Dieu, non le fuir !
Connaître la grâce en Jésus — qui nous rend Dieu favorable — et l’accepter, cela s’appelle la foi. Dans les rapports humains, la confiance en une personne est liée au fait de la connaître personnellement… Il en est de même avec le Fils de Dieu : la foi, c’est reconnaître Jésus-Christ comme son Sauveur et son Seigneur. C’est une confiance personnelle qui nous unit à lui et le place entre nous et le regard apaisé de Dieu. Elle contient les bonnes dispositions de notre être tout entier ; elle comprend l’assentiment de notre intelligence, l’affection du cœur et l’obéissance à sa volonté. « Il faut que ce que l’intelligence a compris soit planté dans le cœur ! », disait Jean Calvin¹.
Dominique Moreau
¹ Institution Chrétienne, III, ch.2, 36
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Lecture proposée : Lettre aux Romains,
chapitre 10, versets 8 à 17.