Souviens-toi de ton Créateur dès ta jeunesse.
Ecclésiaste 12.1
« Qu’as-tu fait, ô toi que voilà pleurant sans cesse,
Dis qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ? »
Quand Paul Verlaine conclut ainsi un de ses poèmes du recueil Sagesse, il est en prison à Mons en Belgique. Ses relations tumultueuses avec Rimbaud ont failli mal tourner : deux coups de revolver tirés sur son ami l’ont conduit dans un cachot. Dans le silence de sa prison, Verlaine reconsidère sa jeunesse gâchée par une vie dissolue et le vide de son existence. Peu à peu il découvre Dieu et son amour, et s’approche de lui.
Ses poèmes reflètent alors son évolution intérieure. Dieu seul sait jusqu’à quel point Verlaine a compris et reçu l’amour de Dieu. Sans doute se serait-il épargné bien des désillusions et des détresses s’il l’avait recherché dès sa jeunesse.
L’auteur du livre de l’Ecclésiaste invite les jeunes à ne pas attendre l’heure de la vieillesse, quand la mort approche, pour se préoccuper de Dieu. Le fait de découvrir le Dieu d’amour et de l’inviter dans sa vie dès son jeune âge peut changer radicalement une vie et être une source renouvelée de bénédictions.
C’est aussi le témoignage du psalmiste : Ô Seigneur Éternel, en toi j’espère, car, depuis ma jeunesse, toi, tu es mon appui ! […] Tu m’as instruit, ô Dieu, dès ma jeunesse ; jusqu’à ce jour, je publie tes merveilles.1
Jeune ou moins jeune, ne désirons-nous pas que cela soit aussi notre expérience ?
Bernard Grebille
1 Psaume 71.5, 17
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Lecture proposée : Livre de l’Ecclésiaste, chapitre 11, versets 9 et 10.